lundi 14 mars 2016



Phobos (Tome 2)
de Victor Dixen



Couverture de Phobos, tome 2Synopsis :

Reprise de la chaîne Genesis dans 
3 secondes...
2 secondes...
1 seconde...

ILS CROYAIENT MAÎTRISER LEUR DESTIN.

Ils sont douze pionniers du programme Genesis.
Ils pensaient avoir tiré un trait sur leur vie d'avant pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées.
En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.

ELLE CROYAIT MAÎTRISER SES SENTIMENTS.

Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l'amour.
Elle pensait pouvoir ouvrir son cœur sans danger.
En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé.

MÊME SI LES SOUVENIRS TOURNENT AU SUPPLICE, IL EST TROP TARD POUR OUBLIER.

Le deuxième tome haletant du thriller spatial de Victor Dixen, double lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire.





J'ai lu le tome 1 sur mon transat pendant mes vacances de l'été dernier. N'ayant pas encore ouvert ce blog à cette époque, je peut vous faire un rapide compte rendu de ce que j'en ai pensé : GENIAL. Voilà, c'est tout.
Alors pour être sérieuse 5 minutes, de manière générale, je ne m'intéresse pas trop au thème des voyages dans l'espace, mais ici ce ne sont pas des astronautes qui sont envoyés là-haut mais des jeunes gens normaux, qui ont à peine suivis une formation rapide. Et le seul but de ce voyage ce n'est pas les grandes découvertes scientifiques mais la recherche de l'amour. Car les jeunes envoyés en direction de Mars sont en vérité les acteurs d'un énorme show de téléréalité.
Si le premier tome m'a intéressé c'est parce qu'il me faisait penser à " The Truman Show " le film, que j'ai regardé il y a quelques années et qui m'a réellement touché.
Même si le seul rapport entre les deux c'est la téléréalité j'ai acheté et lu Phobos tome 1, et cela a été une merveilleuse découverte ! Je vous le conseil chaudement.
Aujourd'hui j'ai enfin entre mes mains le tome 2 et voici, un peu plus en détail, ce que j'en ai pensé :)




Déjà j'ai beaucoup apprécié le début du livre, car finalement le tome 1 remonte tout de même à plus de 6 mois dans mon esprit et ça fait un peu loin pour se rappeler les détails.. Particulièrement l'exacte situation dans laquelle se trouvaient les personnages à la fin. Surtout que ce tome 2 démarre à la seconde où c'est arrêté le tome 1.. 
Ici l'auteur nous remet doucement dans le bain, en nous rappelant le lieu, la situation, et même en nous décrivant en quelques mots chaque personnages. Tout cela m'a bien aidé et je le remercie !

Mais une fois passé les premières pages servant de présentation/rappel l'action a du mal à démarrer. Tout l'intérêt de ce début de livre c'est d'enfin savoir si les candidats vont choisir de descendre sur mars ou tenter de rentrer sur notre bonne vieille terre. Et cette décision met un sacré bout de temps à être choisie ! J'ai eu du mal à lire le début, et quand j'ai du mal j'ai tendance à poser le livre et à le laisser de côté... C'est une perte de temps et c'est bien dommage.
Mais bon, je pense que tous les livres rencontrent un moment tiré en longueur difficile à passer.. Le truc c'est qu'ici la décision des candidats que l'on attend, et bien finalement, on sait parfaitement ce qu'il vont décider, autrement la suite du livre n'a presque aucun intérêt... Cela rend le temps encore plus long.

Le livre reste très intéressant mais j'avoue avoir sauté quelques paragraphes.. On suit nos petits astronautes dans leur vie de tous les jours et je veux bien admettre qu'il faut poser le décors, donner quelques indications sur leurs activités quotidienne mais de là à le faire pendant les trois quart du livre c'est un peu trop. Et malgré qu'une fois la dernière page tourné je trouve l'ensemble du livre très bon, j'ai eu de très long moments difficile à passer.

Par contre, la fin vaut le détour, si vous avez apprécié le tome 1 mais hésitez sur le tome 2 surtout ne perdez pas une seconde de plus. J'ai adoré ! Tout le suspens du livre entier tombe en l'espace de dix secondes, juste par quelques paroles et on se retrouve, nous lecteurs et même les personnages d'ailleurs, le souffle coupé. Tout un tas de pensés et de conclusions se sont entremêlées dans mon cerveau en quelques secondes. Et vivement la suite !

Du côté des personnages, j'ai beaucoup de mal à accrocher avec le caractère de Serena évidemment. C'est la méchante presque trop méchante. Elle représente l'ennemi à affronter au cours du livre par notre héroïne c'est certain mais son caractère est vraiment poussé à bout. Elle est cruelle au possible, sans cœur ni émotions, motivé uniquement par l'argent et le pouvoir à tel point qu'elle est prête aux plus horribles actions pour arriver à ses fins. Elle tue et manipule sans scrupule. Je trouve carrément que c'est trop... Ça fait tache, ça enlève tout le réalisme et c'est dommage... Je me dis qu'il va peut-être finir par y avoir une explication à ce caractère, une maladie, une malformation du cerveau, mais je n'y crois pas tellement.

En conclusion, ce n'est pas un coup de cœur à cause de la longueur de certains passages, mais la fin vaut vraiment le détour d'après moi ! Je le conseil chaudement.




Le supplice du générique s'arrête enfin, ce qui ne m'apporte aucun soulagement car il est remplacé par un spectacle plus douloureux encore : le sourire de Serena McBee. Je n'y avais jamais pensé jusqu'à présent, mais aujourd'hui je trouve qu'il ressemble à une faucille. Oui, c'est comme cela que je le dessinerais : une longue faucille d'ivoire blanche et effilée, prête à faucher douze vies, le rictus de la Mort elle-même. Or je sais qu'il n'y a que moi et les autres passagers pour voir cela ; aux yeux des milliards de spectateurs, le sourire de Serena McBee est toujours celui d'une mamie gâteau plutôt sexy, un modèle de bienveillance et d'humanité - tout le contraire de ce qu'elle est vraiment.
« Mes chéries ! s'exclame-t-elle d'une voix qui me fait saigner les oreilles, tant sa douceur recèle le calcul et l'hypocrisie. Nous nous retrouvons enfin ! Quelle joie de vous voir à nouveau unies, toutes les six, après le petit différend qui vous a opposées. Une histoire de garçon j'en suis sûre ! Mais dites-moi, pourquoi ces mines d'enterrement ? Vous vous faites du souci à propos du spectacle que vous avez donné de vous-mêmes, c'est cela ? Ne vous inquiétez pas, j'ai suspendu le show jusqu'à votre réconciliation. Vous pouvez retrouver le sourire. »
A l'intonation de Serena, je devine que ce n'est pas une phrase anodine, mais une consigne - il ne faut pas entendre « vous pouvez », mais « vous devez ». Les caméras enchâssées dans la paroi de la salle de séjour, braquées sur nous, détaillent nos mines grises, les sillons qu'ont tracés les larmes sur nos joues, nos fronts striés par le stress. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester ainsi. A compter de cet instant, il nous faut devenir actrices de nos propres vies - feindre la joie quand nous ne ressentons que de l'angoisse, mimer l'insouciance quand notre seul moteur, désormais, sera la rage de survivre.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire