mardi 9 février 2016


Ennemis (Tome 1)
de Charlie Higson







Synopsis :

Zombis, morts-vivants, crevards, revenants, ectoplasmes, spectres... ? Non, pire. Des adultes !
L'épidémie a frappé tous ceux qui avaient quatorze ans passés. D'abord elle les a rendus fous. Ensuite elle a ravagé leurs corps. Et les a transformés en zombis terrifiants.












J'ai entendu plusieurs choses sur la sortie de Les Déchus, le tome 5 de la saga Ennemis. C'est principalement l'aspect qui se veut terrifiant qui m'a intrigué.
J'ai donc commandé le premier tome et je ne lui ai pas laissé le temps de se reposer dans ma PAL.




Les jeunes enfants du centre commercial Waitrose sont livrés à eux-même, comme tous les autres enfants de Londres, voir du monde entier peut-être. Une horrible maladie c'est répandue chez les personnes de 15 ans ou plus, les transformants progressivement en zombies, lent, idiot, défiguré mais surtout affamé. A Waitrose c'est une petite armée qui s'est doucement formée, à sa tête le jeune Arran, brillant et fort, il a su animer les autres enfants terrifiés pour tenter de survivre.
Ils se heurtent à la pire des difficultés : se nourrir. Certains "grands" deviennent des soldats avec une organisation strict et, toujours avec Arran en tant que chef, ils sortent en vadrouillent afin de récolter de la nourriture dans les habitations alentours, mais ils arrivent à cours d'habitation à visiter et des "petits" se font enlever de plus en plus fréquemment..
Ils aperçoivent un rayon d'espoir lorsqu'un inconnu tambourine à leur porte, leur suppliant de le laisser entrer. Celui-ci leur apprend qu'il y a un endroit sur et bien mieux équipé, au Buckingam Palace. Ils ont des champs, de l'eau courante, une importante chaîne de commandement, des médicaments, de la bonne nourriture, et les imposantes barrières les protègent de toutes les menaces alentours. C'est peut-être leur dernière chance, et malgré la peur, ils partent pour traverser Londres.

J'ai décidé de lire ce live pour l'aspect terrifiant qu'il se donne qui a titillé ma curiosité. Il m'est déjà arrivé de lire des livres aux descriptions particulièrement horribles et détaillées, ici ce n'est pas forcément le cas même si certaines scènes restent tout de même à déconseiller aux âmes sensibles. Par contre, on ressent parfaitement la peur, la faim, la soif, la fatigue qui tenaillent ces enfants, tellement qu'au bout du premier quart il m'est arrivé de faire un ou deux cauchemars la nuit.. Sur la couverture du livre vous pouvez lire "Ils vont vous traquer jusque dans votre lit...", je peut affirmer que c'est une phrase parfaitement adaptée.

Charlie Higson a su créer l'atmosphère nécessaire pour qu'on se sente réellement impliqué, on a peur, on est triste, on est découragé face à cette situation dramatique. Ces enfants sont seuls, ils n'ont presque aucun savoir, ils ne savent ni où aller ni comment se défendre ni comment trouver à manger ou à boire. Et les plus débrouillards se retrouvent vite à la tête de quelques dizaines d'enfants tellement jeunes qu'ils ne peuvent pas survivre seuls. Plus on lit, plus on en apprend, plus les choses se dégradent. Chaque petite lumière d'espoir est laissée là, en suspens, pendant un temps, pour ensuite être balayée comme s'il n'y avait rien eu et laisser la place à pire qu'avant..

Je remarque que m'a description est loin de mettre ce roman à son avantage, et c'est un petit peu ce que je voulais. Si ce type de livre ne vous plait pas, si vous ne voulais pas ressentir ces sentiments, alors ne le lisait pas. Je ne le conseils pas à tout le monde.. Par contre si ça vous intrigue et si vous vous sentez d'attaque alors courez dans la librairie la plus proche. Il y a dans tout ça, un grand suspens, beaucoup de rebondissements, ce bouquin m'a tenu en halène de la première à la dernière page. Comment ces enfants vont-ils s'en sortir ? Mais vont-ils seulement s'en sortir ?

Du point de vue de l'écriture, c'est très bien mené, Charlie Higson a su mettre noir sur blanc son talent. On est à la troisième personne du singulier, mais on sait ce qu'il se passe dans l'esprit de chacun. On est de temps en temps focalisé sur tel ou tel personnage, on peut passer de l’adolescent fort, courageux et intrépide à l'enfant peureux, perdu, seul, terrifié et affamé.

Si je peut me permettre, il y a une chose qui m'a légèrement déplu. La base d'un livre c'est tout de même ses personnages, son univers et son histoire. On choisit un héros qui va grandir et évoluer. Moi je me lis toujours d'une grande affection pour le héros et je n'apprécie pas particulièrement découvrir en plein milieu qu'en fait je me suis gourée de cible, qu'on m'a leurrée, et que le héros n'est pas du tout celui auquel je m'attendais.. Mais j'en ai bien assez dit comme ça. Je ne voudrais pas tout vous gâcher non plus.





Ils avançaient d'un pas traînant, la tête basse. Olive et Achille ouvraient la marche. Arran et Freak, perdus dans leurs pensées, suivaient quelques mètres plus loin. Olive savait qu'il était inutile d'insister. Si les deux autres ne voulaient pas parler de ce qui s'était passé, ce n'était sûrement pas lui qui allait mettre les pieds dans le plat. Freak avait perdu son meilleur ami. Arran avait été salement mordu. Néanmoins, Olive était surpris qu'il le prenne comme ça. Le chef était un dur, il en fallait pour l'atteindre. Non. Quelque chose s'était passé là-bas. A la piscine. Quelque chose qui l'avait totalement retourné. Comme s'il avait croisé le regard de la mort en personne.






La première couverture du livre, il me semble.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire